Un autre regard

Professeure de lettres au lycée d’Estournelles, Sandrine Weil a fait du cinéma un levier pour mieux apprendre et enseigner autrement.

Sandrine Weil connait très bien l’angoisse des jeunes en difficulté.

« J’étais en échec scolaire et certains de mes profs me pensaient même idiote. »

Pas­sionnée de littérature, la jeune fille devient pourtant ensei­gnante et fait ses premières armes dans un établisse­ment parisien classé en zone d’éducation prioritaire.

« Le collège Georges-Mé­liès, ça ne s’invente pas ! Un établissement accueillant beaucoup de primo arrivants et des jeunes rejetant la lec­ture, comme l’écriture. »

En cherchant des outils pour les amener à changer de regard, la jeune enseignante s’intéresse à l’image et décide d’inscrire sa classe à un concours photo.

« Ils ont photographié des habitants de leur quartier, ont travaillé sur les légendes et produit quelque chose de très poé­tique. »

Jusqu’à rafler le premier prix, devant des éta­blissements prestigieux.

Passage en seconde

De la photo à la vidéo, il n’y a qu’un pas. Sandrine Weil se forme, s’équipe et se lance dans la réalisation de courtes vidéos pour illustrer ses cours.

« Je suis même allée jusqu’à filmer le château d’If, à Marseille, pour don­ner aux élèves l’envie de lire Le Comte de Monte-Cristo. »

Devenue enseignante au collège du Vieux Chêne, Sandrine Weil utilise naturel­lement les mêmes outils et crée un club cinéma.

« Quand mes élèves sont passés en Seconde, je les ai suivis. »

L’atelier cinéma devient une option facultative au bac dans laquelle cer­tains élèves s’épanouissent, reprennent confiance en eux.

Le travail est intensif, surtout à l’approche du fes­tival d’Estournelles, mais qu’importe.

« Année après année, j’ap­prends, mes élèves aussi et nous progressons ensemble, joyeusement. En réparant mes élèves, je me suis répa­rée, moi aussi. »

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