Daniel Pineau, alias Pino, travaille le fer pour donner vie à des sculptures tout en finesse. Ses œuvres sont à découvrir cet été derrière les baies vitrées de la salle Coppélia.
Daniel Pineau passe une grande partie de son temps libre dans un modeste atelier à proximité de la maison qu’il a rénovée de ses mains.
C’est là qu’il transforme le fer, matière « rebelle, dure et froide », en sculptures pleines de vie.
« Ce n’est vraiment pas un passe-temps. C’est inscrit dans mon ADN. »
Cette passion est née à l’adolescence, au contact de la forge de son père.
« Il était fermier et comme beaucoup de gens à l’époque, touchait un peu à tout. La forge, c’était pour ses chevaux. »
Un outil fascinant pour le jeune Daniel.
« Le feu, l’enclume qui résonne sous les coups du marteau, cette ambiance chaude et bruyante, un vrai spectacle. »
Née d’une émotion
À 20 ans, il quitte l’Anjou pour suivre une formation en ferronnerie d’art à Toulon. Une belle année au terme de laquelle il ne trouve cependant pas de travail dans sa branche.
Qu’importe. Daniel Pineau sera policier, en région parisienne, en Anjou, à Saumur puis à La Flèche, tout en continuant à vivre sa passion pour l’art en général et le travail du fer en particulier.
Ses sources d’inspiration sont multiples : l’actualité, l’être humain, une rencontre ou une émotion artistique comme Les Choristes, sculpture née après un concert.
« J’ai commencé à jouer avec les tubes de la balançoire que j’avais démontée et elle a pris forme peu à peu. »
Depuis un an et demi, l’artiste a dû renoncer à montrer son travail au public, crise sanitaire oblige.
Il a cependant continué à créer dans son petit atelier et dévoilera très bientôt le fruit de son tête à tête avec le fer, lors d’expositions prévues à Saumur, Angers, Tours…
« Le don, dont tout le monde parle, c’est pour moi la persévérance : l’amour du fer, l’envie de faire. »
Le tout embelli par une immense modestie.