Portée par le mouvement depuis toujours, Aurore Vincenti enseigne la danse contemporaine au Carroi.
Danseuse, comme une évidence.
« Je suis née dans une famille de musiciens et j’ai dansé dès mes premiers pas. »
Petite fille, ado, jeune femme, elle passe d’une discipline à l’autre, enchaîne les cours, les stages, danse, encore et toujours, tout en s’inscrivant dans un parcours professionnel d’animatrice socio-culturelle.
« J’avais envie de danser mais aussi de faire un métier en lien avec le monde et de m’occuper des autres. »
À la fin de ses études, Aurore Vincenti intègre une première compagnie professionnelle.
« J’avais 20 ans, je faisais beaucoup de modern’jazz et de flamenco. Puis je me suis blessée et j’ai eu envie de développer une autre approche de la danse, de respecter davantage mon corps. »
Fibre sociale
La danse contemporaine s’impose comme une évidence.
De Bordeaux à Quimper, de Montpellier à Nantes, Aurore Vincenti approfondit sa technique, recherche le sens du mouvement, entre équilibre et déséquilibre, tout en travaillant comme éducatrice et en enseignant la danse.
En particulier auprès de publics fragiles.
« J’ai toujours eu envie de proposer un véritable travail sur la danse à des personnes plutôt en marge. »
À La Flèche, cette fibre sociale assumée, comme une ancre reliant le corps à la terre, la mène à travailler à l’Agence nationale pour l’emploi.
Deux années joyeuses à prendre soin des autres d’une autre manière, avant de rejoindre l’équipe du Carroi et d’y encadrer depuis lors des danseurs de 5 à 70 ans.
Aujourd’hui elle mène de front projets personnels et collectifs. Comme ce travail sur le thème de la rencontre, qui rassemblera l’an prochain scolaires et personnes en difficultés.
Dans le studio aménagé à l’arrière de son domicile, elle propose aussi des cours individuels autour du bien-être, à partir du mouvement et de la respiration.
Une manière de réconcilier le corps et l’esprit.
Photo : Philippe Noisette