Natacha Corvaisier fabrique des savons et shampooings solides artisanaux. Une petite cuisine pleine de senteurs et de douceur.
L’univers de Natacha Corvaisier est rempli de délicates odeurs. Des senteurs qui débordent de son laboratoire jusqu’à embaumer sa maison, dans cette discrète impasse des Vertus qui a donné son nom à sa petite entreprise.
La jeune femme porte deux casquettes : assistante de vie scolaire à l’école Jules-Ferry et savonnière.
« J’ai découvert la fabrication du savon il y a dix ans auprès d’une amie. En 2018 j’ai commencé à en fabriquer un peu plus et à les distribuer à mes proches. Puis j’ai tenté d’en vendre pour la première fois au marché de Noël de La Flèche. »
Bonne pioche. Malgré la complexité des démarches administratives et du parcours à respecter pour l’autorisation de mise sur le marché, la Savonnerie des Vertus séduit.
Tandis que la savonnière découvre le plaisir de vendre des produits qu’elle fabrique avec soin.
« J’utilise des matières nobles et bio pour ma propre conscience. Dans un esprit zéro déchet et le plus local possible. »
Le savon du Moyen-Âge
Aux premiers savons pour le visage et le corps se sont ajoutés celui pour la vaisselle ainsi que le shampooing solide, avant le déodorant, « qu’on me réclame ».
Tous sont disponibles dans une vingtaine de points de vente, à La Flèche et aux alentours, sur les marchés artisanaux du territoire et au marché du mercredi matin pendant l’été.
Créative et curieuse par nature, la jeune femme élabore ses propres recettes, invente, innove, expérimente avec joie.
« C’est un univers passionnant, même si la fabrication en elle-même ne représente qu’une infime partie du temps passé pour faire vivre la savonnerie. »
Son prochain défi : se pencher sur les huiles et épices utilisées au Moyen-Âge pour créer un savon qui sera vendu au manoir de la Cour d’Asnières-sur-Vègre.
Une entrée dans l’histoire !