Le parcours de street art en centre-ville s’est enrichi d’une nouvelle fresque signée de l’artiste Russ. À découvrir rue Lyonnaise.
La météo capricieuse du début du mois de mai n’a pas empêché la réalisation d’une nouvelle fresque en centre-ville. Située rue Lyonnaise, à l’angle de la rue Grollier, elle est l’œuvre de l’artiste Russ.
Après Pablito Zago pour le mur de la bibliothèque, Dupin et Duclos pour celui de l’espace Montréal et Wen 2 pour le pignon de la résidence autonomie des Carmes, la Ville a choisi un artiste s’inscrivant dans une approche artistique différente.
Un nouvel univers
Sur cette surface d’une centaine de mètres carrés, Russ laisse la part belle à l’imagination de chacun.
« C’est une invitation à entrer dans mon univers, explique-t-il. Je m’intéresse au vivant, à la biologie, à la physique quantique… J’évoque l’énergie, la question du temps qui passe, les mutations… »
Quelques éléments figuratifs adressent toutefois un clin d’œil à La Flèche : la chapelle Notre-Dame des Vertus réinterprétée et un fûtreau, bateau traditionnel à fond plat. De petits personnages, pour l’échelle et la présence humaine, complètent cette œuvre grand format.
Intrigués par le dessin, les passants ont été nombreux à interroger l’artiste pendant son travail. « J’aime questionner les gens sur ce qu’ils ressentent et imaginent, explique Russ. C’est aussi très inspirant pour mon travail. »
Comme ce jeune homme qui y voit le début d’un monde parallèle au nôtre, ou celui-ci prêt à surfer sur une vague géante…
Originaire de Lyon et aujourd’hui installé en Sologne, Russ a réalisé de nombreuses autres fresques, en France mais aussi au Portugal, en Suisse, aux Pays-Bas, en Irlande… Après La Flèche, c’est peut-être à Lorient qu’il installera son prochain échafaudage pour peindre un immeuble de… dix étages.
Le chiffre : 8 000
Chaque année, la Ville consacre un budget de 8 000 euros à la création d’une nouvelle fresque, après accord de l’architecte des Bâtiments de France.
Et elle va poursuivre ce parcours artistique avec l’objectif de réaliser une fresque chaque année. Le plus difficile ? Sélectionner un mur répondant aux contraintes artistiques et architecturales.