À La Monnerie, le nettoyage de printemps s’impose avant le démarrage de la saison estivale. Une opération menée tout en finesse, pour permettre aux visiteurs de profiter pleinement de ce site de 200 hectares, tout en respectant l’extraordinaire biodiversité des lieux.
Le retour des beaux jours s’accompagne comme chaque année d’une hausse de la fréquentation sur le site de La Monnerie. Aux inconditionnels du tour du lac, à pied ou à vélo, aux passionnés d’ornithologie et d’observation de la faune locale, s’ajoutent désormais les amateurs de baignade et d’activités sportives de plein air.
Pour permettre à chacun de profiter du site selon ses aspirations, l’équipe des Espaces naturels de la Ville a investi les lieux comme chaque année à la fin de l’hiver. Au programme, nettoyage, coupes et tonte, le tout dans un souci de préservation des équilibres indispensables à l’épanouissement de la faune et de la flore locales.
Le bois recyclé
Les arbres sont taillés en têtard : cette coupe stimule la production de jeunes branches et les aide à s’étoffer. Autre intérêt de la méthode : l’arbre repousse de manière biscornue et présente des cavités qui vont accueillir des oiseaux, des chauve-souris, des insectes…
Le bois issu de cette taille est valorisé : il peut être soit transformé en plaquettes qui alimenteront la chaufferie bois du centre aquatique L’îlébulle, soit utilisé en paillage. 100 tonnes de bois provenant de La Monnerie sont ainsi transformées chaque année.
Chaque année également, les agents de la Ville entretiennent la ripisylve du lac de loisirs, par quarts. La ripisylve, c’est cet espace d’échanges entre le milieu terrestre et le milieu aquatique qui permet la circulation de la faune dans une relative sécurité. Elle joue aussi un rôle fondamental pour l’écoulement des eaux. C’est pourquoi on la laisse pousser.
La roselière est fauchée par secteur une fois tous les quatre ans : un entretien nécessaire pour éviter qu’elle ne s’étouffe et que le milieu s’appauvrisse.
Les végétaux issus de cette fauche sont ensuite compostés à La Mergeoire, près de l’observatoire du lac des iseaux de La Monnerie. Stockés et malaxés, ils offrent un apport intéressant en azote pour enrichir les jardinières de la Ville qui embellissent les rues pendant la saison estivale.
Les ronciers, un refuge
Des travaux ont également été menés cet hiver sur la ripisylve du cours d’eau de La Monnerie, aussi appelé La Reinière, situé sur la rive sud de la deuxième partie du lac.
Pour ce travail de recepage, les agents privilégient la période pendant laquelle les oiseaux sont moins actifs, avant la remontée en sève des végétaux. Objectif : favoriser l’écoulement de l’eau tout en évitant qu’il soit trop ensoleillé.
À l’automne prochain, une entreprise spécialisée travaillera sur la morphologie du cours d’eau pour redynamiser son écoulement et réduire l’envasement. L’efficacité de cette intervention est mesurée grâce à un suivi de la faune piscicole et de la biodiversité, avant et après.
Quant aux ronciers, pas question d’y toucher. C’est un refuge pour les oiseaux, un lieu d’habitation naturel, tout comme la roselière. C’est d’ailleurs pour cela que les promeneurs doivent tenir leurs chiens en laisse.
Une nécessité aussi pour permettre à chacun de profiter du site en toute sérénité.
Le nouveau parcours sportif
C’était l’un des quatre projets du deuxième budget participatif, retenus par le vote des Fléchois.
Situés sur la butte à La Monnerie, les agrès de l’espace fitness sont désormais à la disposition du public : une échelle horizontale, des barres parallèles, une cage à traction, un combiné avec planche, complétés par un vélo connecté, face au lac.
Le matériel comme le lieu de son implantation ont été choisis en concertation avec les porteurs de projet : un groupe d’élèves du Prytanée, la Croix-Rouge et Lucas Julemier, coach sportif. L’objectif était que le site puisse accueillir un groupe d’une trentaine d’élèves en simultané et puisse être complété à l’avenir.
Chaque agrès porte un QR code permettant de télécharger l’application du fabricant pour accéder à des exercices adaptés.
Le vélo quant à lui nécessite de pédaler pour accéder à la liaison bluetooth, avant de choisir son niveau de difficulté : plat, côte plus ou moins prononcée…
46 500 euros ont été consacrés à l’aménagement du parcours sportif, réfléchi avec les porteurs de projet agrès par agrès pour coller aux besoins exprimés. À noter que la barre de traction est accessible aux personnes en situation de handicap.
