En 2022, la flambée du prix de l’énergie a contraint la Ville et la Communauté de communes à prendre des mesures drastiques pour limiter l’explosion des coûts. Deux ans plus tard, la sobriété est toujours de mise dans les bâtiments publics : un impératif financier mais aussi écologique.
Automne 2022 : comme toutes les collectivités et entreprises françaises, La Ville et la Communauté de communes font face à une hausse inédite des tarifs du gaz et de l’électricité. Le déploiement des leds, associé à la gestion différenciée de l’éclairage public, ne suffit plus à contenir les dépenses. Il fallait impérativement réduire la consommation de kilowatts de manière significative.
Cette nouvelle contrainte se traduit par une modification de l’organisation de l’éclairage public : extinction à 21h sur tous les axes ; à 23h en centre-ville pour tenir compte de la fréquentation du cinéma, des cafés et des restaurants, à 2h les vendredis et samedis ; rallumage général à 6h.
Économies immédiates
Ce fonctionnement est toujours en vigueur, bien que nuancé par endroit. La Ville a procédé à des ajustements, là où le système le permettait techniquement. L’éclairage reste ainsi en service jusqu’à 23h à la sortie des salles de spectacle, des équipements sportifs et des restaurants situés en dehors du centre-ville, pour répondre à la demande des usagers.
Un fonctionnement résumé par cette formule : « Le bon éclairage, au bon endroit, pour un bon usage. »
Cette organisation, toujours en vigueur, a porté ses fruits. D’octobre 2022 à octobre 2023, la collectivité a réalisé 48,4 % d’économies sur le poste éclairage public, soit 90 000 euros de dépenses en moins. Par rapport aux tarifs actuels, l’économie demeure significative : de l’ordre de 42 000 euros.
Avec un effet collatéral intéressant : la baisse de la vitesse des véhicules sur les grands axes.
Côté chauffage, l’abaissement de la température est également acté avec 2 degrés de moins dans la plupart des bâtiments publics, soit un maximum fixé à 19 degrés au lieu de 21.
Du côté des équipements sportifs, la collectivité s’est alignée sur les normes de chaque fédération sportive.
Résultat : une dépense contenue immédiatement, sachant qu’un degré en moins représente une baisse de 7 % sur la facture.
Rénovation énergétique
Engagée dans une démarche vertueuse, la Ville entend poursuivre sur cette voie. La sobriété est une nécessité pour son impact environnemental comme pour les comptes publics.
Pour continuer à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, la Ville et la Communauté de communes ont engagé des études thermiques sur trois bâtiments considérés comme énergivores : l’espace Gambetta, Cogito et la Mefe.
Parallèlement, des travaux importants ont été menés pendant l’été à l’école Descartes. Ils ont été réalisés en un temps record. Les agents municipaux comme les entreprises mandatées se sont parfaitement coordonnés pour revoir totalement l’isolation, l’éclairage et le chauffage du bâtiment, avec la pression de devoir tout réaliser à temps pour la rentrée scolaire.
Résultat : une économie attendue de 40%.
Au cours de l’été 2025, ce sera au tour des écoles Pape-Carpantier et Pasteur de bénéficier d’une rénovation énergétique : du confort en plus pour les enfants, les enseignants et les agents municipaux, des dépenses courantes en moins pour le budget de la Ville.
Le chauffage du centre aquatique
Le centre aquatique du Pays fléchois est doté depuis sa construction d’une chaufferie mixant bois et gaz, qui permet à la collectivité de réaliser aujourd’hui des économies substantielles. La chaufferie est actuellement alimentée en plaquettes forestières, majoritairement du bois de haies. Un combustible au pouvoir calorifique intéressant, qui plus est issu d’une gestion durable, prélevé localement, entre La Flèche et Thorée-les-Pins.
En combinant bois (75 %) et gaz (25 %), la Communauté de communes contient la dépense annuelle de chauffage à 135 000 euros hors taxe : 35 000 pour le bois et 100 000 pour le gaz. Un chauffage uniquement au gaz aurait entraîné une dépense insupportable pour la collectivité.
À cela s’ajoute la diminution de deux degrés de la température des bassins depuis deux ans, qui permet, elle aussi, de contenir la facture d’énergie pour cet équipement.